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Ce sociologue, qui connaît bien les cadres, puisqu’il enseigne depuis des années dans les business schools européennes et américaines, explique que «partis à la fin de la Deuxième guerre mondiale pour gouverner l’entreprise à parité avec le capital, les cadres se retrouvent la première victime de son triomphe». Pourquoi ? Parce qu’au manque de produits, biens et services, a succédé une nouvelle donne : le manque de clients, et des clients qui sont passés en position de force, aux côtés des actionnaires. D’où la formation d’un couple client-actionnaire, qui tend à imposer ses exigences croissantes de qualité et de réduction des coûts et qui, par-là même, bouleverse en profondeur l’entreprise et son organisation. «Le marché expose ainsi au premier rang ceux chargés de défendre ses intérêts», commente le Figaro Economie. Mais selon l’auteur, on n’en est plus aujourd’hui au stade du malaise des cadres : il s’agit plutôt de comprendre qu’est en train de se dessiner une sorte de riposte improvisée de la part de ces derniers. Peut-on donc imaginer une «révolte des cadres» ? L’auteur répond qu’il s’agirait plutôt d’une riposte à la fois moins brutale et plus réaliste : une sorte de protection rapprochée, une forme de fuite organisée. (Le Figaro Economie, p7, Laurence Chavane, 18/04/2005)