Les jeunes pousses de l’art contemporain exposent leurs juvéniles inquiétudes de Natasha Wray
Par Blog Formation, jeudi 4 août 2005 à 06:30 :: Art & Culture :: #278 :: rss
Crée le 02/08/2005 à 7 h 00
Pour fêter ses vingt ans, la Fondation Cartier a invité 58 jeunes artistes de talent à dévoiler leur intimité.
A quoi rêvent les jeunes artistes d’aujourd’hui ? Depuis vingt ans, la fondation Cartier s’est donnée pour mission de faire connaître les nouvelles tendances en matière d’art contemporain. Avec l’exposition « J’en rêve », un pas de plus vient d’être franchi. L’idée est simple : 58 artistes entre 19 et 27 ans sont invités à exposer leurs toutes premières œuvres.
« Am I an artist ? I am an artist...What else should I be ? » (“Suis-je un artiste ? Je suis un artiste....Que serais-je d’autre ?”) Telles sont les questions posées par Ronald Gerber, 25 ans. Les photographies élargies de Gerber s’étendent près de l’entrée comme des sentinelles, silencieuses et sobres. On pourrait passer à coté de la niche du jeune allemand pour examiner les tableaux fantasmagoriques de la japonaise Erina Matsui, 21 ans, mais la voix de Gerber agit comme un aimant et on reste figé au petit écran fixé au mur à coté de ses tableaux.
A l’origine, cette vidéo n’avait pour but que de présenter la candidature de l’artiste pour cette exposition. Elle est tellement amusante que les organisateurs ont décidé de l’exposer. L’artiste se filme en train de passer une journée ordinaire. En même temps, on entend une voix off se poser toute une série de questions existentielles : dois-je leur raconter que je suis gay ? Suis-je obligé d’évoquer la mort de ma mère ou ses accointances avec le Parti Communiste ? Puis-je parler de mon désir de gagner de l’argent en tant qu’artiste ?
Qu’est-ce qu’être artiste ? Les 58 jeunes pousses abordent la question de différentes manières, certains avec une représentation abstraite et d’autres avec des figures. Comme Gerber, l’Argentine Flavia Da Rin, 27 ans, crée des auto-potrtaits travaillées par digitale.
Mais ces jeunes artistes ne se préoccupent pas seulement de leurs problèmes personnels. L’état du monde les inquiète, à l’image de l’Américaine Anastatia Yuneko Hill, 19 ans, la benjamine du groupe, qui nous montre un masque qui se construit, se déconstruit et se reconstruit, sans ordre et sans fin.
A la fin de la visite, le visiteur a traversé toute la gamme des émotions adolescentes et pénétré à l’intérieur des secrets de cette nouvelle génération, tendre, turbulente et parfois un peu rude, mais curieuse et éveillée…
L’exposition « J’en rêve » se tiendra jusqu’au 30 octobre, à la fondation Cartier, 261 Bd Raspail, Paris 14 ème, M° Raspail. Le Musée est ouvert tous les jours sauf le lundi de 12 heures à 20 heures. 6 € 50 et 4 € 50 en tarif réduit.
Pour en savoir plus : www.fondation.cartier.com
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